Devenir maman... et l'assumer

       J'ai maintenant eu plusieurs mois pour méditer "la chose". Je ne suis pas encore au bout de mes cogitations et je ne le serais jamais car le statut de maman évolue à chaque minute. 
Mais je voulais écrire là-dessus, car je me suis retrouvée parfois à ma place et parfois, à côté. Je vous explique.

Depuis le début de ma grossesse, je me suis retrouvée face à deux types de réactions: ceux et celles qui sont hyper content(e)s pour moi, et ceux et celles qui ont tentés de montrer que "ouais trop d'la chance" avec ce regard fuyant et le geste de la main qui remonte la lanière du sac alors qu'il ne bougeait pas d'un poil. 
Et là, ces personnes-là, m'ont mise dans une situation délicate: devoir justifier mes choix, mes envies et surtout ce bébé. 

C'est dur de se construire, d'avoir une image de soi qui ne soit pas autre que de la critique et du jugement. Et se sentir obligée de justifier un choix pareil ça blesse. Je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite, trouvant ça normal de raconter le pourquoi du comment. Mais ceux qui ne m'ont pas demandé de confirmer que "non je suis consciente de mes choix, oui c'est fou et alors?" ont compris que je savais - non que je SENTAIS - ce que je faisais. 

Je crois qu'on ne décide pas totalement d'avoir ou non un bébé. On le sent, on se sent en accord avec soi, on se sent femme, on se sent capable d'entreprendre le chemin du partage, du dévouement total à un Être qui sera dépendant de vous entièrement. Et simplement, l'idée ne nous fait -presque- pas peur.

J'ai eu du mal à comprendre que mes choix de vie n'étaient pas les mêmes que d'autres. Précisément à les assumer. J'ai la chance d'avoir à mes côtés, celui qui me tend la main avec amour, et sans lui, je n'en serais pas là. Mais bizarrement, ça aussi j'ai du le justifier. "oui j'ai la personne avec qui être heureuse." 

Des phrases m'ont faites réfléchir, parfois pleurer d'incompréhension, "tu pues le bonheur" . 
Parce que c'est possible de puer le bonheur? Ce serait presque un compliment! Mais un compliment qui en dit long. Jalousie, tristesse. Et je me suis demandée si je devais m'excuser d'être heureuse, en accord avec moi-même, avec mon mari, avec mon bébé. 

Idéalement, je suis une fille au monde des Bisounours souvent, je crois que tout le monde devrait puer le bonheur, en fait, pour moi c'est la seule raison de vivre, c'est le bonheur. 
Se lever en pensant qu'aujourd'hui est une nouvelle aventure avec des sourires, des petits plaisirs et des moments rythmés par une vie saine et simple. 
Je ne crois pas à l'argent, au pouvoir, aux hautes études.
Je crois au sourire, à courir dans l'herbe pieds nus, à se lancer dans un projet fou parce qu'on y croit plus que tout, à réaliser nos rêves, à construire notre paradis et à le partager avec notre( et nos futurs) enfant(s).

Alors à tous ses gens qui croient que je suis folle, parce que je me suis mariée et que j'ai eu un bébé la même année, que j'ai laissé tomber mes études d'art pour aller faire de la fleuristerie (on croise les doigts pour septembre!) et que je n'aie pas encore fêté mes 21 ans... OUI je suis une folle...

Mais une folle heureuse! 





Commentaires

  1. L'essentiel c'est d'être en accord avec soi-même, pas forcément avec les autres....et je vois que tu te diriges petit à petit vers ça, c'est merveilleux! la maternité est le plus grand chamboulement dans la vie d'une femme, et ce jusqu'à la fin de sa vie! c'est aussi le plus beau....

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